BIEN CHOISIR SA SPIRULINE
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Spiruline artisanale ou spiruline industrielle ?
Prix cassés (moins de 1 euro le kilo !!!)... qu'en penser ?
Comment reconnaître une spiruline de qualité ?
Spiruline certifiée Bio, qu'en est-il ?
Spiruline fraîche ou spiruline sèche ?
Spiruline en brindilles, en poudre, en gélules ou en comprimés ?
Que penser des boissons et extraits liquides à la spiruline ?
* * *
RÉSUMÉ : Achetez de la spiruline en brindille*, seul gage d'une production artisanale (les industriels, par leurs méthodes de production massive ne peuvent fabriquer que de la poudre, des gélules et des comprimés). Prenez-là directement chez le producteur ou l'un de ses points de vente. Évitez la spiruline industrielle, celle reconditionnée par des revendeurs** non producteurs, celle dont l'emballage ne mentionne pas le nom et le lieu de la ferme de production, ou encore la spiruline vendu en pharmacie et grand magasin. Privilégiez une relation de confiance avec un petit producteur local, qui peut vous certifier un mode de séchage à moins de 40-45°, qui n'altère pas les vitamines, et qui peut vous donner les résultats d'analyses concernant sa spiruline et son eau de culture.
En effet, on ne le répètera jamais assez, le gros problème de la spiruline est d'être une véritable éponge et de se charger très facilement en métaux lourds, pesticides, et toutes sortes de molécules dangereuses (médicamenteuses, radioactives...) qui peuvent se retrouver dans l'eau de culture ou dans l'air.
Concernant les métaux lourds, demandez les taux d'aluminium, de plomb, d'étain, de mercure, d'arsenic, de Cadmium, voir d'autres... (carte des sites de pollutions des sols aux métaux lourds, ici).
Concernant la bactériologie, demandez en priorité le taux des quatre bactéries classées en sécurité sanitaire : Clostridium, Staphylocoque, Salmonella et Listeria.
Demandez les analyses de pesticides si vous avez un doute sur l'environnement de la production (carte de France ici).
De même demandez les analyses sur les molécules de médicaments qui polluent de plus en plus les eaux naturelles et celles du réseau.
Soyez également attentif aux régions où sévit le radon (carte interactive par communes ici). Le radon est un gaz qui remonte dans les habitations, mais il est également soluble dans l'eau et ses descendants (plomb 210 et bismuth 214) peuvent se retrouver dans la spiruline.
Enfin le taux de nitrate dans l'eau utilisé pour la culture vous donnera un ordre d'idée sur l'intensité de l'agriculture environnante (carte ici).
* La spiruline est un aliment à part entière. Apprenez à l'incorporer dans votre alimentation ou à la cuisiner à froid (gâteaux, glaces, smoothies, sauces...). Par exemple mettez-la dans votre salade, comme vous mettriez de l'ail. Prendriez-vous de l'ail en gélule ou en comprimé ?
** La revente de spiruline est un marché très très très très lucratif. Imaginez une spiruline en poudre achetée 0,89 euro le kilo en Chine et revendue 150 euro le kilo en France. Le profit est de 16854%. Vous avez bien lu, ce n'est pas un gain de 10%, ni de 100%, ni de 1000%, mais bien de près de 16854%. On comprend pourquoi le marché de l'achat-revente est en plein essor et pourquoi vous devez être vigilant sur la provenance de la spiruline que vous allez acheter. Cependant le plus important est le danger potentiel de cette spiruline pour votre santé. Cela peut aller d'une poudre peu nutritive à une poudre stérile, en passant par une poudre chargée de métaux lourds, de pesticides...
SPIRULINE ARTISANALE OU INDUSTRIELLE ?
Cyanotech, Hawaï © XDR
Ci-dessus, la ferme de spiruline de Cyanotech, crée en 1985 sur l'île d'Hawaï (USA). Une production de 400 T par an. A l'Est des bassins, à environ 590 mètres, l'aéroport international de Kona et ses 3 millions de passagers par an. Peut mieux faire question environnement... Mais Hawaï c'est également le laboratoire à ciel ouvert (6000 ha) des plus grandes multinationales de l'agrochimie pour tester les pesticides (Dow, Syngenta, Dupont, Monsanto, BASF...).
La production mondiale de spiruline est d'environ 10000 T par an. La ferme de Cyanotech (ci-dessus) est la deuxième aux USA, après Earthrise qui produit annuellement 600 T. La chine arrive en deuxième position avec 1500 T, et l'Inde en troisième.
La France n'est qu'à 70 T par an, presque uniquement par de petites structures artisanales (excepté la société Tam qui produit 20 T par an sur 20.000m2). Autrement les deux plus grosses fermes françaises cultivent 4000 m2, loin des 437.000 m2 d'Earthrise en Californie.
Nous n'avons bien sûr aucun document de source indépendante qui donne l'analyse complète des spirulines industrielles, mais par expérience nous savons que les produits agroalimentaires industriels sont de moindre qualité que ceux du petit cultivateur local.
Les industriels ont une nécessité de rentabilité et de compétitivité, malheureusement bien souvent au détriment de la qualité. Ils n'hésitent pas à sécher la spiruline en mode Spray-drying* pour gagner du temps, ou encore aseptiser le produit par ionisation (irradiation). Vous ne trouverez jamais de spiruline en brindilles chez un industriel.
Il est par conséquent normal que notre cœur balance pour l'activité artisanale, plus respectueuse de sa petite algue bleu-vert et de l'environnement, sans intermédiaire - si ce n'est parfois la boutique locale où le producteur dépose ses sachets - et géographiquement plus proche, ce qui rend insignifiant l'empreinte carbone.
* Le spray-drying (JP Jourdan) : le principe est "d'atomiser" la spiruline, dans un courant de gaz de combustion à très haute température mais pendant un temps très court. Pour cela les filaments doivent être préalablement réduits en bouillie pour casser leur membrane (c’est en fait le jus de spiruline broyée que l’on sèche). A moins que le gaz de séchage ne soit très pauvre en oxygène, le spray-drying risque fort d’altérer le produit. Dans la production artisanale, au contraire, ce sont les filaments de spiruline entiers que l’on sèche : le temps de séchage est plus long, mais l’intérieur des cellules n’est pas soumis au contact direct des gaz chauds.
L'avantage avec le producteur local est que vous pouvez lui rendre visite et vous rendre compte de son sérieux et de la qualité de son travail. De plus, en pleine saison, vous pouvez lui acheter de la spiruline fraîche aux vertus encore plus prononcées.
S'il n'y a pas de ferme près de chez vous, consultez les sites internet, ils vous donneront un premier aperçu de la relation entre le producteur et sa spiruline. Les pharmacies et les grosses enseignes sont à éviter car sauf exception (connaissance avec un spirulinier local) ces dernières achètent à des revendeurs, qui souvent s'approvisionnent à bas prix chez de gros industriels.
En France le prix d'un sachet de 100 g de spiruline oscille entre 15 et 18 euro chez les producteurs. Il peut même descendre à 14 euro dans les grosses fermes. Sur internet, des intermédiaires proposent 1 kg de spiruline en poudre pour 40 €, soit 4 € les 100 g, génial non ! En plus je vous le donne en mille, elle est BIO avec tous les logos dont le fameux AB (toujours à l'étude en France pour la spiruline, cf. plus bas) :
Remarquez sur la photo, la spiruline est en brindille pour tromper l'œuil, mais il y a marqué poudre car c'est une obligation...
Nous avons même trouvé sur french.alibaba les 100 g de spiruline en poudre à 9 centimes d'euro, mais il n'y avait pas le logo AB !!!
Quoi de plus facile que de se propulser revendeur, d'acheter en vrac à 9 centimes d'euro les 100 g et de la revendre à 15 €. Sans aucun doute, cette spiruline industrielle ne doit pas être au top !
Des bruits prétendent que certains industriels extraient la phycocyanine de la spiruline (pigment actif principal) et revendent ensuite la poudre, devenue quasiment "stérile".
D'autres bruits de couloirs mentionnent que certains producteurs français peu scrupuleux achètent cette spiruline à bas prix et la conditionne avec les sachets estampillés aux couleurs de leur petite exploitation artisanale...
Ces deux phénomènes, s'ils existent réellement, sont assez simple à éviter en achetant la spiruline en brindilles plutôt qu'en poudre.
Pour résumer, achetez votre spiruline chez un petit producteur autour de chez vous. S'il n'y en a pas, écoutez le bouche à oreille qui vous orientera vers le site internet d'un spirulinier passionné.
Si vous devez acheter en magasin sans connaître directement ou indirectement un producteur, choisissez une spiruline cultivée en France, préférez la forme en brindille (gage d'une production artisanale) et vérifiez que le sachet provienne d'un cultivateur et non d'un intermédiaire qui conditionne de la spiruline étrangère sur le territoire français et de ce fait mentionne "fabriqué en France". Sur le sachet il doit être écrit clairement le lieu de la ferme de production (pas l'adresse d'un bureau en ville) ainsi que le nom et le numéro de téléphone du producteur. Sans ces informations, il y a déjà des questions à se poser.
RECONNAÎTRE UNE SPIRULINE DE QUALITÉ
© Getty Images/SIphotography
Voir et sentir (odeur, couleur et aspect)
Savoir (origine, analyses et séchage)
Tester (structure, phycocyanine et caroténoïde)
Première chose, la spiruline ne doit pas avoir un goût ou une odeur nauséabonde. Ce serait le signe d'un mauvais séchage et d'un début de fermentation. On parle bien d'odeur et de goût nauséabond et prononcé, car à la base la spiruline a quand même une odeur et un goût d'algue, mais cela reste doux et non agressif.
Sa couleur doit être plutôt vert foncé, suivant la souche, et d'aspect mat. Une brillance peut indiquer qu'un agglomérant y a été incorporé.
Comme nous l'avons vu plus haut, une spiruline artisanale a de grandes chances d'être de meilleure qualité qu'une spiruline industrielle.
Attention, artisanal n'est pas toujours synonyme de qualité. Les artisans, qu'ils soient maçons ou plombiers, ne sont pas tous consciencieux et il en est de même dans toutes les activités, spiruline comprise.
C'est pour cela qu'en allant visiter la ferme de spiruline, le producteur responsable peut vous montrer ses analyses certifiées Cofrac, réalisées sur la microalgue séchée. Celles-ci doivent être exemptes de germes pathogènes en critère de sécurité alimentaire (clostridium, staphylocoques, salmonella et listeria) ainsi qu'en métaux lourds (aluminium, mercure, plomb, arsenic et cadmium). N'oublions pas qu'il a été reconnu en 13ème législature du Sénat le 14/10/2010, que les distributeurs d'eau potable ajoutent des sels d'aluminium afin de rendre l'eau plus claire (stimulant de la maladie d'Alzheimer) !!!
Mais il n'y a pas que l'aluminium. Si vous voulez pousser les investigations sur la spiruline que vous achetez et consommez, sachez qu'une eau de culture provenant du réseau public peu contenir en quantité nocive du chlore (cancer du colon, vessie, sein...), du nitrate et des pesticides (notamment pour les zones à forte activité agricole, cf. carte 2016 de Cash investigation), ainsi que des résidus médicamenteux (dans les zones urbanisées et proches d'hôpitaux, mais aussi plus loin à cause des cours d'eau). Enfin, suivant la région il peut y avoir une contamination au radon (cf. carte de l'exposition au radon en France).
Mise à part l'aluminium et le chlore rajoutés intentionnellement dans l'eau du robinet, les autres polluant peuvent se retrouver en pleine nature, principalement dans les fleuves, les rivières et les canaux où sont déversées toutes les eaux de traitement. Dans une moindre mesure, les polluants peuvent atteindre les nappes phréatiques par infiltration. Pour en savoir plus regardez notre page spéciale sur les multiples contaminants potentiels : eau polluée et spiruline.
Cependant, il faut relativiser, la contamination par l'eau du robinet se ferait plutôt à long terme et très long terme, sauf grosse pollution...
Après l'eau de culture, la méthode de séchage de la spiruline est à contrôler. Vous pouvez constater sa qualité en allant chez le producteur. Un bon séchage (à moins de 40°) préserve toutes les qualités nutritionnelles, notamment les vitamines qui sont les plus sensibles à la chaleur. Il y a trois formes principales de séchages convectifs* :
- Le séchage convectif électrique,
- Le séchage convectif au gaz,
- Le séchage convectif solaire.
Bien sûr le séchage convectif solaire sans ventilateur est le plus respectueux de l'environnement.
* Le séchage convectif consistent à envoyer sur la spiruline un courant d'air chaud qui fournit la chaleur nécessaire à l'évaporation du liquide et entraîne la vapeur formée.
Rappelons que la microalgue est un aspirateur de métaux lourds et qu'une spiruline saine élimine ceux contenus dans votre organisme. A contrario, une spiruline contaminée par l'eau de culture des bassins vous "empoisonnera" aux métaux lourds ! En effet, la spiruline pousse dans une eau à pH élevé (9 - 10) et à fort pH la solubilité de certains métaux est plus grande et donc bien plus assimilable par la spiruline.
La spiruline en brindille sera également meilleure que sous tout autre forme (sauf la fraîche), car elle n'a subi aucune altération, mélange ou manipulation chimique et reste moins sensible à l'oxydation.
Si vous avez un microscope, vous pouvez réhydrater votre spiruline et en regarder une goutte au microscope. Si des petits ressorts de spiruline sont visibles tout va bien, sinon cela risque fort d'être une spiruline industrielle qui a été réduit en bouillie avant d'être pulvérisée dans un spray-drying. Vous pouvez enfin réaliser chez vous un petit test pour estimer la teneur de la spiruline en phycocyanine et en caroténoïde, ici et là.
SPIRULINE BIO, QU'EN EST-IL ?
La spiruline française Bio (AB) arrive petit à petit sur le marché depuis 2019, mais le procédé n'est pas très écolo car il génère beaucoup de boues à retraiter. Un cahier des charges présenté par la fédération des spiruliniers de France est en cours d'étude au ministère de l'agriculture, pour trouver un procédé Bio qui soit plus respectueux de l'envrironnement. A ce jour, 99% des inscriptions de spiruline AB est une spiruline étrangère (hors Europe) et souvent industrielle, ayant obtenu le label AB européen par "équivalence".
Consultez notre article "Spiruline Bio, pourquoi".
D'autres contournent en partie le problème du bio. Ils passent par exemple par l'Allemagne pour se faire certifier Naturland et peuvent ainsi inscrire sur leur produit "spiruline biologique", même pour la vente en France (mais pas le logo AB).
Dans l'hexagone d'autres certifications sont possibles, comme celle d'Ecocert (la petite hirondelle). Il suffit de suivre un certain référentiel sur le respect de l'environnement et de payer son tribu. Cette certification permet d'utiliser les termes "culture écologique" mais pas encore celle de "culture biologique" ni d'apposer le logo AB.
Quoi qu'il en soit, il y a des spirulines sans label, plus bio qu'une Écocert, qu'une Naturland et surtout qu'une AB. Les certifications imposent une méthode de production, mais pas une obligation de résultat. Ainsi une spiruline peut être Bio et contenir des métaux lourds. De plus, toutes les personnes au fait de l'agriculture biologique savent que la liste des pesticides autorisés en AB est longue (cf. article).
Parlez avec votre producteur, visitez sa ferme et vous comprendrez que beaucoup de spiruliniers cultivent le Bio dans l'esprit et la pratique, même s'il n'y a pas encore de label AB.
SPIRULINE FRAÎCHE OU SÈCHE ?
La question est vite tranchée, la spiruline fraîche est de meilleure qualité puisqu'elle sort du bassin sans aucune transformation ni séchage, mais sa DLC (date limite de consommation) de 48 heures l'interdira à toute personne n'habitant pas à côté d'un producteur.
Néanmoins il faut vérifier que le pressage de la spiruline une fois sortie du bassin est doux. Un pressage trop violent éclate les cellules, laissant s'échapper un liquide bleu-cyan dans l'eau "d'essorage" correspondant à la phycocyanine.
SPIRULINE EN BRINDILLE, EN POUDRE, EN GÉLULES... ?
Sous quelle forme acheter sa spiruline ? Hormis la fraîche dont nous venons de parler, faut-il préférer les brindilles, la poudre, les gélules ou les comprimés ?
N.B. : beaucoup de spiruliniers utilisent le terme paillettes pour désigner les brindilles. C'est bien sûr un abus de langage. 97 % de la spiruline vendue en France sous la dénomination paillette est en fait de la spiruline en brindille.
Les 3% restant sont des vrais paillettes, ou confettis, ou pétales ou encore flocons, qui ont à peu près le même aspect :
Spiruline en paillettes © XDR
Nous ne nous étendrons pas ici sur l'aspect pratique, brindilles croquante pour parsemer sur vos salades, poudre pour réaliser vos sauces, ou comprimés pour avaler d'un coup...). Non, ce qui nous intéresse est l'aspect "écolo-technico-nutritif".
- Brindilles : la forme brute au sortir du séchoir. Les spaghettis secs sont juste cassés à la main dans un tissus (notre méthode) ou avec un léger coup de mixeur. Elles restent un aliment à part entière.
- Poudre : étape supplémentaire, les brindilles sont broyées et réduites en poudre dans un mixeur. Un peu moins écolo, mais surtout cela ouvre la porte à une oxydation plus importante.
- Gélules : étape supplémentaire pour remplir la capsule. Aucun intérêt notable par rapport à un comprimé sur le temps de désagrégation. Une marche de plus dans l'anti-écolo et surtout un rejet pour tous les végétariens car les gélules sont en gélatine issue des os de bœufs ou de la peau de porcs, ou encore de poisson et de glycérol. Les capsules en cellulose existent mais coûtent plus cher et tout le monde ne les utilise pas. Ne parlons pas des colorants, traitements antibactériens et de surface, lubrifiants ou autres désagrégeants qu'elles subissent.
- Comprimés : dernier stade, la poudre est maintenant compressée pour s'agglomérer en petit comprimé. Il faut en avaler 10 pour l'équivalent d'une cuillère à café de brindille.
Par rapport aux brindilles qui sont un aliment, les gélules et les comprimés de spirulines sont considérés comme des compléments alimentaires et sont régis par une législation différente.
A chaque étape de transformation (broyage, compression, échauffement...) la qualité ne va pas en s'améliorant et le prix augmente à cause des manipulations nécessaires.
Enfin, une brindille de spiruline réhydratée pourra être observée au microscope et vous découvrez le type de spiruline dont il s'agit : petites spirales pour les Lonars ou ondulées pour les Paracas. Les autres formes de spirulines sont passées par l'étape du broyage et il sera totalement impossible de retracer leur provenance.
LES BOISSONS ET EXTRAITS LIQUIDES DE SPIRULINE
La folie de la spiruline est là, l'algue bleu-vert s'extrait à toutes les sauces, notamment la phycocyanine qui arbore un bleu-cyan incomparable et attrayant.
Laissons de côté toutes ces boissons (bières, eau plate, sirop...) qui sont davantage là pour le fun qu'autre chose, et parlons plutôt des extraits de spiruline.
Spiralps a été la première boisson de spiruline fraîche, créée en 2012. Aujourd'hui introuvable, la société a dû fermer.
En 2014 Springwave crée aussi sa boisson à base de spiruline, mais là aussi introuvable. Le site et la page facebook sont en standby...
Alors qu'y a t-il en ce moment sur le marché ? Et bien plusieurs produits dérivés sont apparus, notamment l'extrait liquide de spiruline concentré en phycocyanine. Pour ne citer que les plus connus, il y a les flacons de chez NaturaBlue et les ampoules Spirulysat de chez Alpha Biotech.
Dans tous les cas il ne s'agit plus d'un produit brut et naturel 100% spiruline, mais d'un produit transformé et additionné d'ingrédients complémentaires. Nous ne sommes pas spécialistes de ce type de transformation et ne connaissons pas les différents procédés qui permettent d'arriver à l'ampoule ou au flacon. Par conséquent nous ne pouvons pas vous dire en toute objectivité si ce type de produit est bon ou pas, et s'il est bon en quelle proportion.
Nous allons donc simplement faire une analyse comparative pour une cure d'un mois, à partir du prix et des composants indiqués.
Le cas Natura Blue :
Vendu en flacon de 250 ml pour 42 €. Un flacon permet de réaliser une cure de 15 jours (16 ml/j).
La composition du flacon "original" mentionne pour 16 ml l'équivalent de 1.25 g de poudre de spiruline, 0.16 g de camu-camu, de la glycérine comme stabilisant et du citron vert comme arôme.
La cure d'un mois revient à 84 €, pour 39 g de spiruline au total, soit comparativement 215 € le sachet de 100 g de spiruline en brindilles.
Le cas Mac Oc :
Vendu en flacon de 500 ml pour 59 €. Un flacon permet de réaliser une cure de 31 jours (16 ml/j).
La composition du flacon mentionne pour 16 ml l'équivalent de 0.8 g de poudre de spiruline, 0.0112 g de gingembre et 0,0112 g de cannelle, de la glycérine comme stabilisant, du vinaigre, des arômes et de l'eau.
La cure d'un mois revient à 59 €, pour 25 g de spiruline au total, soit comparativement 236 € le sachet de 100 g de spiruline en brindilles.
Le cas Spirulysat :
Vendu en boite de 20 ampoules de 10 ml pour 24 €. Une boite permet de réaliser une cure de 20 jours (1 ampoule / j).
La composition d'une ampoule mentionne 0.11 g d'extrait de spiruline dont 0.008 g de phycocyanine, du Cinnamonum camphora comme arôme (de l'arbre le camphrier) et de l'acide malique de pomme comme acidifiant.
La cure d'un mois revient à 36 €, pour 3.3 g de spiruline au total, soit comparativement 1091 € le sachet de 100 g de spiruline en brindilles.
Un mois de Spirulysat vous apporte 0.24 g de phycocyanine, le pigment santé de la spiruline, contre en moyenne 15 g (62,5 fois plus) avec la spiruline en brindille.
Nous ne parlons pas ici des ampoules ou poudres de phycocyanine pure qui envahissent le marché, car sachez qu'il s'agit là de produits marketing. En effet, la phycocyanine seule, extraite du cocktail nutritif et interactif des tous les autres nutriments de la spiruline, perdrait son efficacité.
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