5- Les autres végétaux anti-cancer
- Le romarin (rosmarinus officinalis) stimule la production de glutathion-s-transferase et de quinone réductase (deux enzymes de phase 2). Certains de ses composants bloquent la liaison des carcinogènes à l'ADN cellulaire. D'autres études sont nécessaires : il se peut que l'on entende parler beaucoup du romarin dans les années à venir.
- Le ginseng : une étude réalisée en Corée, sur 4.634 sujets pendant 5 ans, a montré que les consommateurs réguliers de ginseng contractent deux fois moins de cancers que les non-consommateurs ! Une étude approfondie réalisée en 1995 sur 1.987 sujets a confirmé ces résultats : les sujets ayant consommé du ginseng pendant 1 an ont une incidence de cancers réduite de 36%, ceux qui en ont consommé pendant 5 ans voient cette incidence réduite de 69%.
- Le gingembre contient de puissants antioxydants, le gingerol et la zingerone. Certains de ses composants sont plus puissants que la vitamine E. Une étude animale récente montre que le gingembre réduit significativement l'incidence des cancers de la peau.
- L'échinacée est un puissant stimulant du système immunitaire utilisé depuis toujours par les Indiens d'Amérique. Une étude datant de 1981 a montré que l'échinacée accroît l'activité anti-tumorale des macrophages. Dans une autre étude, l'activité des " cellules tueuses " a été accrue de 227% ! à l'évidence, de nouvelles recherches sont souhaitables !
- La silymarine : dans une étude animale, le nombre et la taille de tumeurs cutanées induites par des rayons ultraviolets ont été réduit respectivement de 67 et 66% chez les animaux supplémentés.
- La curcumine est un puissant inhibiteur de l'enzyme COX-2 qui stimule la production de la prostaglandine inflammatoire PGE-2. La curcumine inhibe aussi la production de la proétine-kinase induite par certains carcinogènes. Elle réduit aussi le niveau d'un oncogène (gène promoteur du cancer) puissant nommé c-jun. Apparemment, la curcumine semble avoir une activité anticancéreuse aux stades de l'initiation, de la promotion et de la progression de la tumeur. Une étude particulièrement étonnante, portant sur 62 patients atteints de cancers de la bouche et de la peau, a montré que 18 mois de traitement avec de la curcumine permettait de réduire l'odeur des lésions ulcératives chez 90% des patients, les démangeaisons et les purulences chez 70%, la douleur et la taille des lésions chez 50%. Dans une autre étude sur 16 fumeurs chroniques recevant 1,5 grammes de curcumine par jour, l'excrétion urinaire de sous produits mutagènes du tabagisme a été réduite de 40% ! SI vous persistez à fumer, ce serait sans doute une bonne idée d'ajouter un peu de curcumine à votre régime.
- Après le drame de Chernobyl, 45 enfants biélorusses ont reçu de l'algue spiruline pendant 45 jours : l'activité du système immunitaire a été stimulée et l'excrétion de composés radioactifs dans les urines a diminué. L'algue chlorella est une source très riche en chlorophylle, la substance qui donne leur couleur verte aux plantes : plusieurs études montrent que la chlorophyle a des effets aunticarcinogènes et notamment qu'elle protège l'ADN du dommage occasionné par les radiations.
- Le champignon oriental maïtake (Grifona frondosa) est riche en polysaccharides qui sont d'excellents stimulants du système immunitaire. L'un d'eux, le beta-glucan, est aussi un anti-mutagéne puissant. En 1986, le Dr Namba, Ph D, un scientifique japonais injecte des cellules cancéreuses a un groupe de souris, puis il ajoute 20% d'extrait de maitake à leur alimentation. Dans le groupe supplémenté, la croissance des tumeurs est inhibée à 86.3% ! Des recherches ultérieures démontraient que le maïtake et le beta-glucan activent différentes cellules du système immunitaire : lymphocytes T, macrophages et cellules tueuses, qui attaquent directement les cellules cancéreuses qui forment la tumeur. Le b>maïtake et le beta-glucan ont aujourd'hui plusieurs dérivés et analogues pharmaceutiques qui sont, dans plusieurs pays, des traitements adjuvants acceptés de la chimiothérapie.
6- Les alkylglycerols :
Les requins sont sur terre depuis près de 200 millions d'années, vivent près de 100 ans, cicatrisent leurs blessures avec une étonnante rapidité et sont dotés d'un admirable système immunitaire qui les protègent de beaucoup de maladies, y compris le cancer. Beaucoup de scientifiques pensent que c'est dans le foie du requin, qui représente souvent plus de 20% de son poids, que se trouve son secret : les alkylglycerols (AKG). Les AKG sont des acides gras qui sont également présents dans le lait humain (10 fois plus que dans le lait de vache) et qui stimulent vigoureusement le système immunitaire. Les AKG stimulent l'activité des leucocytes, des lymphocytes et des macrophages. Dés les années 1970, il est démontré que les AKG inhibent la croissance des tumeurs chez les animaux de laboratoire. Lorsque les AKG sont utilisés comme traitement adjuvant de la radiothérapie, la toxicité des rayons est réduite, le taux de survie est accru et même ceux qui décèdent vivent plus longtemps. Les taux de survie semblent améliorés de manière particulièrement élevée chez les patients de sexe féminin âgés de moins de 60 ans. Un autre composant de l'huile de foie de requin, le squalène, a également des propriétés anticarcinogénes propres : il inhibe une enzyme qui active un oncogéne (un gène qui favorise le développement du cancer) particulièrement néfaste. |
7- Vitamines et minéraux :
- La vitamine A renforce la réponse immunitaire chez les personnes âgées, les victimes d'infections et les convalescents postopératoires. Lorsque les taux de vitamine A sont bas, les lésions précancéreuses de la peau et des muqueuses surviennent plus facilement. Plus de 30 essais cliniques sont actuellement en cours pour déterminer l'efficacité de différents composés de la vitamine A pour inhiber les mutations de plusieurs types de lésions.
- Lorsque les taux sériques de vitamine C sont élevés, la probabilité de contracter certains cancers (en particulier de l'estomac et de l'œsophage) est fortement réduite. La vitamine C bloque la formation des nitrosamines, un composé carcinogène produit dans l'organisme par le métabolisme des nitrites. Trois études récentes menées sur des populations importantes démontrent que la vitamine C prévient les cancers du sein, du cervix et du colon. En 1992, l'étude réalisée par JE Enstrom, Ph D, de l'école de santé publique de UCLA, Los Angeles, sur 11.348 adultes a montré, parmi d'autres résultats impressionnants, que la mortalité par cancer est inférieure de 22% chez les personnes qui prennent des suppléments de vitamine C !
- La vitamine E est un puissant stimulant du système immunitaire qui protège le thymus et les globules blancs du stress oxydatif. Une étude finlandaise portant sur 29.000 hommes a montré que ceux qui avaient pris pendant 8 ans des suppléments de vitamine E avaient une incidence 32% moindre du cancer de la prostate et une réduction de 41% de la mortalité afférente. Une autre étude finlandaise montre que les femmes qui ont le taux sérique le plus élevé de vitamine E ont 50% moins de risque de développer un cancer du sein ou de l'utérus.
- Lorsque les taux sériques de vitamine D sont bas, le risque de cancer de la prostate est plus élevé. Lorsque le taux de vitamine D est élevé, le risque de cancer du colon ou du rectum est significativement plus faible (Harvard Nurses Study, étude longitudinale portant sur 89.000 infirmières).
- De bas niveaux d'acide folique sont associés à un risque supérieur de cancer du cervix, du colon, du rectum, du poumon, de l'œsophage et du cerveau. L'acide folique est nécessaire pour réparer l'ADN et il intervient dans la fonction immunitaire.
- La vitamine B12, en association avec l'acide folique, permet de réduire le nombre de lésions précancéreuses dans les bronches des gros fumeurs (étude sur 73 hommes ayant fumé plus d'un paquet de cigarettes par jour pendant plus de 20 ans).
- Le minéral calcium réduit le risque de cancer du colon chez les personnes à risque. Après une ablation de polypes dans le colon, on observe une récurrence de ceux ci dans 55% des cas, mais chez 12,9% seulement des personnes supplémentées en calcium.
- Le minéral zinc est un acteur de premier plan du système immunitaire : il est impliqué dans des centaines de réactions enzymatiques indispensables à son bon fonctionnement. La carence en zinc est notoirement corrélée à l'élévation du risque de cancer de la prostate, et les taux de zinc sont bas, en général, chez toutes les victimes de cancer.
- Le minéral sélénium est d'une importance capitale dans la prévention du cancer. Plusieurs études portant sur de vastes populations montrent que les taux sériques de sélénium sont inversement proportionnels au taux de cancers du sein, de l'estomac, de l'œsophage, du foie et de la peau. Une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) en 1996 montre que la supplémentation avec 200 mcg de sélénium par jour réduit l'incidence globale du cancer de 41% et la mortalité par cancer de 52%. |
8- Autres nutriments anti-cancer:
- L'ail (et à un moindre degré ses cousins, les oignons et échalotes) est riche en composés soufrés extrêmement bénéfiques pour la santé, dont les plus importants sont la S-allylcystéine, la S-allilmercaptocystéine et le diallyl sulfide. Des études montrent que la prise d'ail prévient le cancer de l'estomac de manière dose dépendante (plus la consommation est élevée et plus la prévention est efficace). D'après John Pinto, Ph. D., du Sloan-Kettering Cancer Center à New York " il y a de plus en plus de preuves que l'ail et ses dérivés préviennent le développement d'au moins 6 cancers différents (sein, colon, peau, estomac, œsophage et prostate) ". Dans une méta-analyse réalisée en 1997, 19 études sur 20 ont démontré un rôle protecteur statistiquement significatif de la consommation d'ail et d'oignons vis à vis du risque de cancer.
- Le risque de cancer du sein est fortement réduit chez les femmes qui consomment beaucoup de fibres (étude sur 707 femmes en Uruguay). La consommation de fibres décroît aussi le risque de cancer du colon.
- Le thé vert, c'est le thé sous sa forme la plus fraîche, la moins raffinée et la moins industrialisée. C'est ainsi qu'il est consommé en Orient, en quantité importante, souvent à la place de l'eau. Le thé vert contient de formidables antioxydants nommés polyphénols dont certains, les catéchines, sont aussi des anticarcinogènes actifs. Le plus puissant de ces polyphénols, l'epigallocatéchingallate (EGCG) bloque l'effet carcinogène de beaucoup de toxines. Vous noterez que c'est aussi, parmi les polyphénols, le plus puissants des antioxydants. Une étude publiée en 1994 dans le Journal of the National Cancer Institute a montré que les buveurs de thé vert réduisent leur risque de cancer de l'œsophage de 60%. Une autre étude a montré que les femmes japonaises qui boivent du thé vert réduisent leur risque de cancer de l'œsophage de 60%. Les fumeurs japonais buveurs de thé vert réduisent leur risque de cancer du poumon de 45%, ce qui explique que le Japon ait à la fois le plus fort pourcentage de fumeurs du monde développé et le plus faible taux de cancers du poumon ! les polyphénols du thé vert sont particulièrement remarquables parcequ'ils protègent du cancer à tous ses stades : initiation, promotion et progression : L'extrait de thé vert inhibe le développement de tumeurs causés par les rayons ultraviolets B. Il inhibe la progression du cancer, dans les études animales, à différents sites : estomac, duodenum, colon, foie et pancréas. Dans les études animales, l'application d'extrait de thé vert sur des lésions cutanées précancéreuses a empêché qu'elles se développent en mélanomes. Le thé vert neutralise les nitrosamines, carcinogènes alimentaires qui induisent le cancer de l'estomac. D'après une étude du Saitana Cancer Center au Japon, le thé vert, lorsqu'il est consommé en quantité suffisante (au moins 10 tasses par jour) diminue radicalement la progression des cancers déjà initiés : les patients atteints de cancers et gros buveurs de thé vert vivent en moyenne 4 ans et demie de plus (hommes) et 6 ans et demie de plus (femmes) que les patients qui en boivent moins de 3 tasses par jour ! peu de traitements conventionnels du cancer peuvent s'enorgueillir d'un tel impact statistique sur la progression de la maladie.
Si l'on considère la totale absence de toxicité du thé vert, son faible coût et ses multiples autres bénéfices pour la santé (antioxydant, prévention des maladies cardiovasculaires, propriétés antivirales, anti-bactériennes et anti-fongiques), on ne peut que conseiller d'inclure le thé vert dans les habitudes alimentaires et la supplémentation. Le pycnogenol (extrait de l'écorce du pin maritime) et l'extrait de pépins de raisins contiennent des flavonoïdes, les proanthocyanidines, qui sont parmi les antioxydants les plus puissants jamais découverts. Stewart Brown, Ph.D., de l'université de Nottingham en Grande-Bretagne, a montré que les proanthocyamidines, ralentissent la mutation des cellules cancéreuses. Et D.White a montré qu'ils inhibent la création d'un des composés les plus carcinogènes issus du benzoprène dans la fumée de cigarettes. L'acide alpha-lipoïque est un antioxydant puissant, hydrosoluble et liposoluble, qui est aussi un chélateur des métaux lourds. D'après Richard Passwater, Ph.D., l'acide alpha-lipoïque peut empêcher l'activation des oncogènes (les gènes qui déclenchent le cancer lorsqu'ils sont activés par un carcinogène), en raison de sa capacité unique à pénétrer le cytosol (noyaux cellulaire) où il inhibe le " facteur nucléaire kappa-B ". Le NF kappa-B active les oncogènes sous l'influence des radiations, des ultraviolets ou des radicaux libres. Le coenzyme Q10 est surtout connu pour réduire la mortalité et améliorer la qualité de vie des patients de maladies cardio-vasculaires. Le CoQ10 est aussi un antioxydant puissant qui pénètre jusque dans les mitochondries les " centrales énergétiques " des cellules. L'intérêt des oncologues pour les CoQ10 fait suite à une petite étude réalisée à Copenhague sur 32 patientes atteintes de cancer du sein. Les patientes reçurent 90 mg de CoQ10 par jour : après plusieurs mois, il y avait rémission partielle des tumeurs chez 10 femmes, et après 2 ans, toutes les patientes étaient encore en vie alors que statistiquement il y aurait dû y avoir au moins 4 décès. Le plus intéressant est que dans deux cas où le dosage fût accru à 300 mg par jour, la tumeur régressa jusqu'à ce qu'elle ne soit plus palpable et devienne invisible à la mammographie. D'après le Dr Knud Lockwood, qui pilotait l'étude, c'était la première fois qu'il assistait à la régression spontanée complète d'une tumeur de 2 cm. Plusieurs autres études sont en cours pour valider ces résultats, et certains résultats préliminaires semblent extrêmement favorables.
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Le resveratrol est un antioxydant puissant que l'on trouve surtout dans le raisin rouge et dans le vin qui en est tiré. Le resveratrol est un inhibiteur puissant de l'enzyme CoX-2 qui joue un rôle majeur dans la promotion des cancers d'origine inflammatoire. Dans une expérience réalisée en 1997 à l'université d'Illinois, le resveratrol a permis de réduire de 88% le nombre de souris qui développent des cancers de la peau, et de 98% le nombre de tumeurs sur celles qui en contractent, par rapport aux contrôles, : c'est ce qu'on appelle un bon point de départ pour la recherche !
9- Nouvelles avancées de la prévention :
Certains de ces nutriments mériteront certainement davantage de développements dans un ou deux ans, lorsque d'autres études auront confirmé leur efficacité : La fucoxanthine est un carotenoïde issu des algues brunes. Dans une étude où des souris reçurent un puissant carcinogène destiné a induire des tumeurs du duodenum, la fucoxanthine a permis de réduire significativement le nombre de souris atteintes et le nombre de tumeurs par souris. Les études in vitro sur des souches cancéreuses humaines confirment ce résultat. Un isoflavonoïde, la klevitone, semble, dans les études in vitro, avoir aux moins 3 fois plus d'action inhibitrice sur les cellules cancéreuses du sein que la génistéine. Plusieurs études réalisées à l'université de médecine du Maryland par Abdulkalam Shamsuddin, M.D., Ph.D., ont montré que l'administration d'hexaphosphate d'inositol (IP-6) réduit fortement l'incidence et la taille des tumeurs cancéreuses dans les expériences animales. La recherche in vitro a confirmé ces études. L'acide procatechuique (PCA) , un acide phénolique courant dans les végétaux comestibles, réduit l'activité des nitrosamines dans l'estomac et inhibe fortement le développement des cancers du colon, du foie, de la vessie et de la bouche chez le rat et le hamster. L' acide linoléique conjugué (CLA) est un acide gras que l'on trouve surtout dans la viande et le lait des bovins nourris en herbage et pâturage. Le CLA protège les animaux de laboratoire de l'induction expérimentale du cancer du sein par le MNU, un puissant carcinogène. L' acide ellagique est un polyphénol que l'on trouve surtout dans les fraises, les mûres, les framboises et le cassis : il inhibe les cancers induits chimiquement chez les animaux de laboratoires dans les poumons, la peau, le foie et l'œsophage. L'acide ellagique inhibe certains enzymes qui libèrent les éléments les plus toxiques des carcinogènes et il stimule la production de glutathion et d'autres enzymes détoxifiantes. L'acide ellagique protège aussi l'ADN et l'aide a résister aux mutations induites par les carcinogènes. Son efficacité a été démontrée, in vitro et sur des modèles animaux, sur des carcinogènes aussi variés et puissants que les radiations, le tétrachloride, les nitrosamines et l'aflatoxine. Nous espérons que vous avez compris qu'il ne tient qu'à vous de prendre les mesures nécessaires : éviter les carcinogènes, adopter une alimentation saine et un programme de supplémentation préventif, pour vivre toute votre vie sans jamais rencontrer le cancer. C'est un véritable scandale de dépenser des sommes colossales pour traiter avec un succès très modeste une maladie que des mesures préventives simples et beaucoup moins coûteuses permettraient d'éradiquer. Si l'on considère la situation exactement similaire de l'autre grande cause de mortalité dans les pays développés, les maladies cardiovasculaires, on finit par se demander si la situation actuelle ne fait pas l'affaire de certains groupes d'intérêt et si " l'industrie du cancer " n'est pas devenue, tout simplement, un business comme un autre
Nous ferons deux remarques pour terminer :
Il existe près de 200 nutriments et phytonutriments dont l'activité antimutagène a été démontrée in vitro. Quelques dizaines ont été testés sur l'animal (ceux que nous évoquons ci-dessus) et quelques-uns uns seulement sur l'être humain. Si l'on considère le fait que ces molécules naturelles, non brevetables, n'enrichiront vraisemblablement jamais aucun laboratoire, il est déjà admirable qu'une telle quantité de travaux ait été effectuée. Le fait que certaines molécules aient été testées sur certaines souches de cellules ou certains sites de cancers ne signifie pas qu'elles soient dénuées d'utilité sur d'autres souches ou dans d'autres sites, et, là encore, l'utilisation simultanée de plusieurs molécules peut certainement apporter une synergie appréciable.
Enfin, cet article ne concerne que la prévention du cancer. Nous n'avons évoqué les propriétés thérapeutiques des nutriments que lorsque la recherche, souvent incidemment, a démontré qu'une molécule ayant une activité préventive (en intervenant contre un carcinogène ou au stade de l'initiation de la maladie) agit aussi à des étapes ultérieures. Certains nutriments ou phytonutriments sont déjà utilisés dans des thérapies alternatives ou comme traitements adjuvants, pour renforcer l'efficacité des thérapies traditionnelles ou pour réduire les " dommages collatéraux " de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Cet aspect de la question mériterait bien sûr de plus longs développements. Nous y reviendrons car l'actualité ne manquera pas de le justifier. Cet article est largement inspiré des idées développées dans l'ouvrage "Dr Gaynor's Cancer Prevention Program" de Mitchell L. Gaynorr, M.D. (Kensington Publishing Corp., New York, 1999). L'ouvrage contient les références complètes des études citées dans cet article. Le Dr Gaynor est directeur de l'Oncologie Médicale au Strang Cancer Prevention Center, qui est affilié à l'Hôpital de New York. |
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